Au vu des contrats spots Eonia, les acteurs du marché des changes optent dorénavant massivement pour le statu quo concernant la Banque Centrale Européenne. En effet, ils ne s’attendent pas à une hausse des taux avant au moins avril prochain et ne prévoient pas non plus de baisse des taux en raison des pressions inflationnistes persistantes qui s’élèvent à l’heure actuelle à 4%, soit le double du niveau acceptable par la BCE. D’ailleurs, les traders s’attendent à ce que l’inflation augmente encore dans la zone euro et puisse rejoindre les prévisions de la Banque d’Angleterre.
En dépit d’une situation plutôt tendue pour la monnaie unique européenne, elle profitait ce matin d’une légère embellie en attendant dans la journée de nouveaux indicateurs de confiance. L’indice ZEW allemand est notamment très attendu mardi afin de donner une direction plus précise au marché des changes pour le reste de la semaine.
En revanche, le dollar a un peu pâtit en ce premier jour de la semaine d’un rebond des cours du baril de pétrole et des prises de bénéfice sur le marché des changes.
En effet, la devise américaine a ouvert la séance ce matin en baisse de près d’un cent par rapport à son niveau de clôture vendredi soir. Cette baisse fut le résultat d’un léger rebond des prix du baril de pétrole alors qu’il a connu dernièrement un de ses plus bas niveaux depuis de nombreux mois, allant jusqu’à atteindre le prix de 110 dollars pour le brent échangé à Londres.
A ce rebond du pétrole, il faut également prendre en compte les prises de bénéfice du dollar la semaine dernière face aux principales devises du marché des changes qui ont pesé sur le cours d’ouverture du dollar aujourd’hui.
Les investisseurs du marché des changes restent toutefois prudents cette semaine au sujet de la devise américaine car ils craignent que les chiffres de l’immobilier attendus cette semaine, talon d’achille de l’économie américaine, ne viennent gripper la remontée du dollar.
Enfin, la Banque du Japon a commencé aujourd’hui une réunion qui devrait s’étaler sur deux jours afin de déterminer la politique monétaire à suivre. Face à un rebond de l’inflation et à un risque croissant de récession, la Banque du Japon devrait opter pour le statu quo.