Les bourses mondiales n’ont toujours pas retrouvé la confiance. Les échanges ont même été suspendus à Bucarest et cette idée, qui a déjà été mise en place momentanément pour la bourse de Tel Aviv par exemple, commence à faire son chemin. En dépit de l’union cordiale entre l’Asie et l’Union Européenne, la Chine soutenant notamment les initiatives de la présidence française de l’UE pour une réforme du système financier international, les gouvernements peinent à restaurer durablement la confiance sur les marchés. L’appel à l’aide du bancassureur belge KBC ne devrait de toute évidence pas y concourir.
L’impact de la crise sur le marché des changes est évident, les cambistes fuyant massivement les placements à risques. C’est pourquoi la plupart des devises émergentes connaissent depuis quelques semaines une baisse considérable. La chute du dinar belge, qui a atteint son plus bas niveau de l’année face à la monnaie unique européenne, illustre notamment ce vaste mouvement de repli des devises émergentes.
Comme nous l’avons déjà souligné, l’aversion pour le risque sur le marché des devises n’épargne pas non plus l’euro et la livre sterling. La devise de la zone euro a notamment touché aujourd’hui un nouveau plus bas face à la devise américaine depuis avril 2006, tombant sous le seuil de 1,24 dollar. Ainsi, depuis son dernier record du 15 juillet dernier, la monnaie unique européenne a perdu plus de 22% de sa valeur face au dollar sur le Forex.
La seule devise en fait à réellement sortir son épingle du jeu est le yen qui connaît une très bonne résistance. D’ailleurs, les membres de G7 se sont alarmés de cette hausse du yen ce week-end sans pour autant apporter des solutions.