En cette première séance de la semaine, la monnaie unique européenne affichait un léger recul sur le marché des devises face au dollar. Ce recul résultait de la publication des chiffres de la production industrielle en Italie et en France au mois de mars, production qui s’est affichée en baisse, pesant par conséquent sur le taux de change de l’euro.
Pour autant, suite aux évènements de la semaine dernière, la tendance semble plutôt à un repli progressif de l’aversion pour le risque parmi les acteurs du marché des changes. En effet, la décision de la Banque Centrale Européenne de baisser ses taux à 1% et de s’engager activement dans une stratégie d’assouplissement quantitatif fut particulièrement bien accueillie par les marchés. A cela, il faut évidemment ajouter l’impact sur les esprits de la publication des résultats du test de résistance conduit par le Trésor américain sur les principaux établissements bancaires américains. Comme l’a rappelé le patron de la Fed, ce test a permis de lever le voile sur le système bancaire et financier américain, contribuant à rassurer les investisseurs et les particuliers. La seule ombre au tableau fut la poursuite de la dégradation du marché du travail outre atlantique.
Etant donné que le calendrier économique de la semaine est particulièrement peu chargé, les débats sur le marché des changes devraient plutôt tourner autour d’une éventuelle sortie de crise plus précoce de nombreux pays. C’est notamment le cas du Brésil dont la devise accumule depuis plusieurs semaines les gains face au dollar, certains experts pronostiquant déjà la sortie de crise du leader sud-américain. Le cas des Etats-Unis est légèrement plus compliqué en raison des craintes persistantes de certains investisseurs sur la solidité du système financier. Les levées de fonds attendues lors des prochaines semaines devraient certainement contribuer à rassurer les investisseurs.