Après la décision de la Banque d’Angleterre de maintenir le statu quo, la livre sterling s’est maintenue hier face au dollar et à l’euro. Toutefois, elle a subitement décroché quelques heures après suite à une rumeur annonçant la démission du Premier ministre Gordon Brown. Entre temps, cette rumeur fut démentie par Downing Street mais la livre sterling n’a pas pour autant regagné du terrain sur le marché des changes, destabilisé par le scandale des notes.
Au lieu de s’intéresser à la reprise économique outre manche, poussée par les mesures d’asssouplissement quantitatif prises par la banque centrale, les acteurs du marché des changes semblent plutôt être accaparés par le scandale politique qui ébranle Westminster et Downing Street, poussant à la démission ministres et députés. Aujourd’hui même, un sixième ministre a présenté sa démission à Gordon Brown, le mettant dans une position particulièrement délicate tandis que la presse britannique relate qu’un pétition circulerait par email parmi les travaillistes, appelant à la démission du Premier ministre.
Grâce au regain pour le risque des investisseurs, depuis quelques semaines, la livre sterling fut l’une des monnaies les plus performantes sur le marché des changes. Ainsi, la devise britannique a gagné près de 12% face au dollar sur le mois dernier, record battu seulement par les dollars néo-zélandais et australien. Cependant, avec l’incertitude entourant l’avenir politique de Gordon Brown, la livre sterling a de nouveau cédé le pas, enregistrant l’une des pires performances de la semaine sur le marché des changes.
Enfin, la monnaie unique européenne a effectué beaucoup de mouvements aujourd’hui sur le marché des devises, bondissant suite à la publication des chiffres du chômage aux Etats-Unis, puis cédant ensuite ses gains. Le taux de chômage outre atlantique a bondi d’un demi point, s’établissant à 9,4% par rapport au mois précédent. Toutefois, les cambistes ont interprété comme un signe très positif la modération plus nette que prévu du niveau de pertes d’emplois, laissant espérer que l’économie américaine est plus proche d’un rétablissement que les analystes ne l’anticipent.