Après le plus haut de vendredi du franc suisse face au dollar, à 1,0340 franc suisse pour un dollar, les investisseurs du marché des changes s’attendent à ce que la banque centrale helvétique intervienne de nouveau afin de limiter l’appréciation de la monnaie nationale. Déjà à plusieurs reprises depuis le début de la crise économique, la Banque Nationale Suisse est intervenue sur le forex afin de limiter l’impact d’une hausse du franc suisse sur les exportations, moteur de la croissance suisse. Alors que la Suisse semble disposée à intervenir sur le marché des changes, Israël semble opter pour une attitude différente. En effet, en fin de semaine dernière, Shuki Oren, membre du gouvernement israélien, a affirmé lors d’une rencontre à Kfar Blum que le gouvernement n’a pas besoin d’intervenir sur le marché des changes. A plusieurs reprises lors des mois passées, la Banque centrale israélienne est intervenue sur le forex afin d’empêcher une appréciation trop importante du shekel. Depuis fin août, il semblerait que le gouvernement israélien ait opté pour une pause, comme semblent l’affirmer les propos de Shuki Oren.
De son côté, la monnaie unique européenne semble faire une pause en cette première séance de la semaine sur le marché des changes. La recrudescence des tensions entre Pékin et Washington ainsi que les craintes quant à la reprise mondiale ont favorisé en début d’échanges européens le dollar et le yen. L’euro a notamment été pénalisé par la baisse de la production industrielle dans la zone euro pour le deuxième mois consécutif. Cette baisse est évaluée à 0,3% par rapport au mois de juin. En dépit de la révision à la hausse des prévisions de croissance par la Commission Européenne pour le troisième trimestre, les cambistes gardent surtout à l’esprit pour le moment que le PIB de la zone euro pour 2009 devrait subir une chute de 4%.