La chancelière allemande, Angela Merkel, ainsi que Dominique Stauss-Kahn, directeur du FMI, ont mis en garde mercredi contre un risque de voir le scénario grec s’étendre à d’autres pays de la zone euro. Ces déclarations, ajoutées à un marché déjà très tendu, ont provoqué un affaissement de la monnaie unique de plus de 1% face au dollar au plus bas de la journée.
Hier, dans la tourmente de la crise financière grecque, une petite lueur positive est apparue avec la publication de l’indice des directeurs d’achat de la zone euro. Le secteur des services a en effet connu en avril une croissance plus importante qu’escompté à 55.6, contre 55.5 anticipé et 54.1 en mars. Ceci indiquerait que les turbulences actuelles dans le sud de l’Europe n’ont que peu d’impact sur l’économie globale européenne.
Les ventes au détail dans la zone euro n’ont par contre pas progressé en mars comme l’attendaient les analystes. Le chiffre demeure stable par rapport au mois précédent, alors que les anticipations tablaient sur une hausse de 0.2%.
Dans sa séance d’hier, la Commission européenne a revu ses perspectives économiques à la hausse dans la zone euro. L’Exécutif communautaire prévoit en effet une augmentation de l’activité de 0.9%, contre 0.7% précédemment estimé en novembre. La croissance devrait avoisiner les 1% contre 0.7% en précédente estimation. Ces chiffres encourageants sont principalement influencés par la bonne résistance des deux pays «moteurs» européens que sont l’Allemagne et la France.
Hier, la banque centrale de Norvège a relevé son principal taux d’intérêt d’un quart de point à 2.0%, décision largement anticipée par le marché.
Aux Etats-Unis, l’indice ISM des services est resté stable en avril à 55.4 contre 56.0 attendu. L’indice, lorsqu’il reste au-dessus de 50, indique que l’activité est en phase d’expansion.
Hier, la Banque nationale suisse était toujours présente sur le marché pour soutenir l’euro face au franc suisse.