Au cours de cette conférence, le vice-président a rappelé que la banque centrale a pour politique de communiquer sur ses interventions sur le Forex, comme ce fut le cas l’année dernière afin de faire face à la spéculation. Cette année, la hausse de la livre égyptienne, qui est portée à plus de 5.70 livres pour un dollar, s’explique essentiellement par l’achat par des investisseurs étrangers de devise locale afin d’avoir accès au marché égyptien et notamment à la Bourse d’Egypte, née de la fusion de la Bourse d’Alexandrie et de la Bourse du Caire. Située au deuxième rang des bourses africaines, juste derrière la Bourse de Johannesburg, la Bourse d’Egypte a, depuis les années 90 et surtout l’année 1998 qui a marqué l’introduction d’une nouvelle plateforme de trading, attiré de plus en plus massivement les investisseurs.
Les spéculateurs cherchent en effet à avoir des profits très rapides en jouant notamment sur les taux d’intérêt élevés de la livre égyptienne.
Face à cette hausse, qui n’a pas modifié la liquidité du marché selon les propos de Hisham Ramez, la banque centrale égyptienne ne compte pas pour l’instant intervenir.
A l’inverse de l’Egypte, de nombreux autres pays n’hésitent pas à mettre en place des barrières pour contrer les spéculateurs qui profitent notamment de l’Easing Quantitative 2 de la Fed pour jouer sur les taux d’intérêt. Des pays comme la Corée du Sud, l’Indonésie ou encore la Brésil sont en train d’étudier de nouveaux dispositifs pour défendre leur monnaie.