Les éléments clés
– Les marchés actions en baisse en Europe, Wall Street commence la saison des résultats trimestriels
– Le yen profite de l’aversion au risque
– L’euro pourrait chuter jusqu’à 1.2590 face au dollar
Les marchés actions en Europe ont creusé leurs pertes aujourd’hui, avec d’importantes chutes pour les bourses de Paris et de Milan. Dans la foulée, la prudence était évidemment de mise à Wall Street alors que s’amorce la saison délicate des résultats trimestriels avec Alcoa ce soir. On attendra au cours de la semaine les résultats notamment de JPMorgan et de Google.
L’actualité macro-économique étant faible, les tendances se sont simplement confirmées sur les principaux marchés financiers. Sur le marché des changes, le grand gagnant de la journée est le yen qui est en phase de forte appréciation alors que les inquiétudes concernant la croissance mondiale et la crise souveraine en Europe sont vives.
Ainsi, le dollar canadien, qui est une devise largement influencée par le prix des matières premières, a chuté à un plus bas d’un mois face au yen, aidé dans sa chute par la baisse du pétrole qui a atteint 102 dollars le baril. En fin de séance européenne, le dollar canadien s’échangeait ainsi à 81.17 yens, soit une perte de 0.6%.
Scénario similaire pour les principales autres monnaies mondiales alors que la conjoncture ne se prête pas à l’appétit au risque. Le yen a ainsi gagné 0.6% face à l’USD et 0.7% face à l’EUR, respectivement à 80.99 et à 106.11. Les cambistes pour la plupart été surpris de cette dégringolade de la devise américaine alors qu’on s’attendait à une séance calme avec une évolution du yen comprise entre 82 et 83 comme les séances précédentes.
L’inquiétude des investisseurs a aussi été entretenue par Ben Bernanke qui s’exprimait cet après-midi sur la situation économique mondiale. Il a notamment affirmé que la reprise aux Etats-Unis est loin d’être complète comme l’ont montré les récents chiffres mitigés de l’emploi et du chômage.
Il va certainement falloir s’attendre dans les jours à venir à des propos menaçant de la part des autorités nippones afin d’essayer de freiner l’ascension presque irrésistible du yen en ce début de deuxième trimestre.
Enfin, l’EURUSD, qui évolue pour l’instant entre 1.30 et 1.31, avec assez peu de mouvements, pourrait vivement réagir en cas d’échec de l’émission obligataire italienne prévue demain. Les analystes considèrent que si l’euro casse le support à 1.2950, qui a longtemps résisté, alors la devise pourrait rapidement chuter vers 1.2590, un scénario qui est loin d’être fantaisiste.