Hier, le kiwi (dollar néo-zélandais/dollar américain) a affiché un gain de 1.7% sur le marché des changes en dépit de chiffres décevants concernant le secteur de l’immobibilier en Nouvelle-Zélande. En fait, la devise néo-zélandais a continué d’être portée par l’espoir de mesures pour contrer la crise dans la zone euro, dans la foulée de la conférence téléphonique du G7 qui a notamment abouti à un appel à l’aide de l’Espagne pour sauver ses banques. Les premiers pas de l’union bancaire européenne ont aussi pour conséquence immédiate un apaisement des tensions qui profite évidemment aux devises matières premières.
Toutefois, la hausse au cours des derniers jours du kiwi est aussi, et certainement avant, un contre-coup des bons résultats australiens en matière de PIB, et d’un mouvement technique sur le marché des changes en réponse aux surachats de dollars américains au cours des dernières semaines.
On constate ainsi graphiquement que la paire est passée au cours des cinq dernières séances de trading d’environ 0.750 à 0.770. La hausse sur la paire a donc commencé bien avant le revirement de tendance en Europe.
Toutefois, la pression reste intacte sur le kiwi, notamment en raison du ralentissement de la croissance chinoise, la Chine étant le deuxième marché importateur de la Nouvelle-Zélande. Le mouvement qui est à l’oeuvre sur la paire, s’il peut continuer sur le moyen terme en cas de geste de la FED en direction des marchés financiers, risque de s’essouffler dans les semaines à venir. Plus que le contexte économique et financier en Europe, les traders forex qui investissent sur le kiwi devront se porter sur l’analyse technique et aussi les chiffres australiens et chinois qui ont un impact majeur sur le cours du dollar néo-zélandais.