ACtualites du marche des changes

William Dudley

Voici l’homme qui a (un peu) rendu le sourire à l’euro aujourd’hui

Il ne s’agit ni de Ben Bernanke ni de Mario Draghi. William Dudley est certainement un nom que peu de traders particuliers ont déjà entendu. Il s’agit du président de la Réserve Fédérale de New York, membre de fait du FOMC de la FED qui décide de la politique monétaire américaine. Proche de Bernanke et classé comme “dovish” par les médias, c’est-à-dire favorable au cycle d’assouplissement quantitatif, il a apporté un soutien inespéré aujourd’hui lors d’un discours à l’euro et aux marchés boursiers centralisés.

Il a en effet déclaré que l’économie américaine, et notamment le marché du travail dont l’évolution sert d’objectif de politique monétaire, est encore loin d’être sortie d’affaire, ce qui pourrait forcer la banque centrale américaine à revoir sa copie. L’économie pourrait significativement diverger des prévisions de la FED, ce qui ne serait pas une première puisque ce fut le cas également l’an dernier. Cela aurait pour conséquence directe le maintien des mesures d’assouplissement quantitatif alors que Ben Bernanke a laissé auguré la semaine dernière un retrait prochain.

Lire la suite
Chine forex

Le yuan peut-il réellement détrôner le dollar?

En 2012, la Chine est devenue la première puissance économique mondiale dépassant pour la première fois les Etats-Unis. La domination du billet vert dans les échanges internationaux et sur le forex est directement menacée par un yuan de plus en plus présent. Après l’Océanie et l’Afrique, c’est au tour de l’Europe d’être conquis par la monnaie asiatique. Les récentes annonces la Banque populaire de Chine s’orientent en ce sens mais une question se pose: le yuan peut-il réellement détrôner le dollar?

Depuis quelques années et avec la montée en puissance de la Chine, le yuan est au cœur de toutes les attentions, témoignant du nouveau statut de la 2eme puissance mondiale. Historiquement, avant 2005, le yuan était indexé par rapport au dollar mais les enjeux économiques ont forcé les autorités chinoises à l’indexer sur un panier contenant les plusieurs grandes devises. Tandis que le cours de la plupart des monnaies est déterminé par le jeu de l’offre et de la demande, en Chine le cours du yuan est fixé quotidiennement par la banque centrale – avec des variations maximales de 1%. Cette particularité pose un problème pour les investisseurs: avec le manque de transparence de cette institution, les décisions des autorités monétaires ne sont pas simples à anticiper.

C’est ainsi que la Chine peut maintenir artificiellement une monnaie faible et obtenir chaque année un excédent de sa balance commerciale. Pour le mois de mai, le pays affichait un excédent de 20.4 milliards de dollars et atteignait 231 milliards d’euros en 2012. La sous-évaluation du yuan permet d’augmenter très largement les exportations. Mais avec une inflation de plus en plus préoccupante, la Chine se voit dans l’obligation de revoir sa politique monétaire. Après une hausse de 5.4% de l’inflation en 2011, le gouvernement a décidé de la limiter à 3.5% pour cette année, au risque de réduire sa croissance comme ce fut le cas l’an dernier. La position des autorités vis à vis du yuan s’assouplie, l’estimant de plus en plus proche d’une juste valeur.

Lire la suite
DSK commission_Snat

DSK: Les régulateurs ont-il failli pendant la crise?

Hier, lors de son audition par la commission d’enquête sur le rôle des banques et des acteurs financiers dans l’évasion des capitaux, l’ancien patron du FMI, Dominique Strauss-Kahn, a lancé un pavé dans la mare en accusant les régulateurs d’être en partie responsables de la crise de 2007.

La crise a, en effet, été permise par un certain laxisme, souvent involontaire, des superviseurs qui n’ont pas été suffisamment équipés pour faire face aux innovations financières. Ainsi, aux Etats-Unis, comme l’a souligné l’ancien ministre, AIG, dont la faillite aurait fait peser un risque systémique sur toute l’économie mondiale, était supervisé par le régulateur du secteur des assurances qui n’avait certainement aucune maîtrise des outils de la titrisation et des produits dérivés auquel avait eu recours l’assureur.

En zone euro, le problème a été l’absence évidente de superviseur supranational. Du fait de la forte imbrication du système financier aux niveau européen, une telle régulation, qui devrait finalement aboutir avec l’union bancaire, était nécessaire pour éviter les effets de contagion. Cependant, ce ne fut pas le cas, chaque superviseur national s’évertuant même à dissimuler les difficultés de son propre système bancaire pour des raisons politiques ou encore pour éviter une ruée des prédateurs sur les banques du pays. Il serait faux cependant de croire que les errements passés n’ont plus lieu. Il suffit de s’intéresser à l’Allemagne qui s’efforce encore au mieux à cacher les problèmes de solvabilité de plusieurs banques régionales.

Lire la suite

Recevez un plan d'investissement Crypto personalisé