Au cours du G20 de Moscou du week-end dernier, le gouverneur de la Banque du Japon, Haruhiko Kuroda a réaffirmé le maintien de la politique accommodante du Japon pour mettre fin à une période de plus de quinze ans d’inflation.
On se souvient qu’il y a quelques mois, le Japon a pris des mesures nombreuses, dont la plus symbolique est certainement la cible d’inflation ramenée à 2% par an, pour enfin retrouver une économie performante. Les dernières mesures remontent à avril, et le moins qu’on puisse dire, c’est que tout se passe selon le plan.
Les pays membres du G20 ont d’ailleurs une nouvelle fois apporté leur soutien à la politique monétaire japonaise et, pour une fois, il fut peu question de guerre des devises. Le communiqué final n’en fait d’ailleurs même pas mention. Les précédents rendez-vous de ce genre avaient souvent attisé l’attention des commentateurs qui soulignaient à volonté les risques de dévaluation compétitive de certaines monnaies, du fait des politiques accommodantes mises en oeuvre dans les pays développés. Il n’en fut nullement question à Moscou.
L’autre bonne nouvelle pour le Japon c’est la large victoire de la coalition du Premier ministre Shinzo Abe à la chambre haute qui devrait rafler près de 74 sièges sur 121. En d’autres termes, le gouvernement n’aura aucune difficulté à mener sa politique de croissance, pans essentiel du policy mix japonais et qui repose notamment sur un plan de relance de près de 2 points de PIB sur quinze mois, et des incitations aux entreprises pour investir et augmenter les salaires.