Rien de nouveau à la Banque Centrale d’Israël
La nomination laborieuse de Karnit Flug à la tête de la Banque Centrale d’Israël, en remplacement de Stanley Fischer, a sans doute constitué une épopée politique pour le pays mais fut un non évènement pour les marchés financiers.
Pour ainsi dire, le shekel était resté stable face à ses principales contreparties, l’euro et le dollar, dans la foulée de l’annonce et la bourse de Tel Aviv suivait la même ligne. Guère de réjouissance pour les investisseurs qui escomptent que le nouveau gouverneur s’inscrive dans la droite ligne de son prédécesseur. Quoi de plus normal après tout étant donné que Karnit Flug a pendant de longues années été dans l’ombre du respecté et charismatique Stanley Fischer.
En d’autres termes, ce qu’il faut attendre pour le shekel israélien, ce sont des taux d’intérêt durablement bas, sur le modèle de ce que fait la FED, afin de soutenir une croissance économique qui montre des signes de faiblesse, et des interventions régulières sur le marché des changes de la banque centrale. Là encore, pour maintenir le shekel faible afin de favoriser les industries exportatrices qui constituent l’apport de croissance le plus important pour le pays et qui, de ce fait, ont un réel levier politique afin de faire valoir leurs intérêts.