Après s’être prononcée en faveur d’une remise en cause du statut de monnaie de réserve internationale du dollar peu avant le sommet du G20 de Londres, la Russie tient à s’affirmer sur la scène internationale. Le retour de la Russie dans le jeu stratégique passe notamment par la sphère monétaire avec l’annonce faite durant le week-end par le président Dmitri Medvedev de faire du rouble une devise de réserve internationale, à l’instar du dollar. Cependant, il semblerait, et probablement à juste titre, tant les faiblesses de l’économie russe sont criantes, que les cambistes ne furent pas particulièrement réceptif à cette annonce.
En fait, en ce lundi midi, la donne n’a pas vraiment changé sur le marché des changes par rapport à la fin de semaine dernière. En effet, les investisseurs du marché des devises continuent de se replier sur les fondamentaux économiques alors que, durant les dernières semaines, la prise de risque a crû considérablement sur le marché au profit des devises jugées à risque, dont l’euro et la livre sterling. Depuis, les cambistes semblent se replier stratégiquement sur les valeurs refuge, nommément le yen et le dollar.
Cette semaine devrait être cruciale à maints égards. En effet, elle pourrait donner une direction au marché, ce dernier hésitant entre prise de risque et aversion au risque. Les statistiques américaines attendues tout au long de la semaine, notamment celles concernant le marché de l’immobilier aujourd’hui, devraient donner des indications cruciales aux cambistes. Certains analystes s’attendent à ce que les chiffres du marché immobilier outre atlantique corroborent l’hypothèse d’une légère reprise. Le gouverneur de la banque centrale allemande, Axel Weber, semble également abonder dans ce sens puisqu’il a affirmé aujourd’hui que le paquet de mesures pris par la Banque Centrale Européenne lui semble satisfaisant et à même de surmonter la crise, si la situation ne vient pas à se détériorer soudainement.