La baisse des taux, plus faible que prévue, de la Fed a, certes, comme en a témoigné le regain de vitalité du dollar sur le marché des changes en milieu de semaine dernière, rassuré les investisseurs sur la capacité des autorités à faire face à la crise à un moment où les doutes commençaient à enfler.
Certes, l’état du dollar ne s’est pas radicalement amélioré en dépit d’un certain sursaut. Cependant, les évènements de la semaine dernière sur le marché des changes ont montré à quel point le facteur psychologique est essentiel en politique monétaire. Bien sûr, ce n’est pas un fait nouveau. Il suffit de s’attarder quelques minutes sur le déroulement des crises financières et boursières majeures, à commencer par la crise de 1929, pour en comprendre les tenants psychologiques. John Maynard Keynes, dans l’élaboration de sa théorie économique, ne s’était d’ailleurs pas trompé en accordant au facteur psychologique une place majeure dans le fonctionnement de l’économie.