Deux ans après l’entrée de la peseta et de la livre sterling dans le SME, le système connait une grave crise. D’un côté, l’Allemagne, qui dans un premier temps finance le redressement des Länder de l’Est plus par l’emprunt que par l’impôt, impose des taux d’intérêt élevés pour écarter le spectre de l’inflation. D’un autre côté, la crise économique pèse sur les performances d’autres Etats qui s’essoufflent à vouloir coller au mark. En septembre 1992, une première crise de spéculation contre les monnaies faibles pousse à la dévaluation de la peseta tandis que la livre et la lire quittent le SME. Le franc ne se maintient qu’avec l’aide de la Bundesbank. En 1993, plusieurs secousses menacent l’existence du SME. Celui-ci est sauvé le 2 août par la décision des Douze de porter les marges de fluctuation de 2,25% à 15% de part et d’autre du taux pivot.
