ACtualites du marche des changes

Résumé de la semaine du 18 au 22 janvier sur le front des matières premières: le baril de pétrole est descendu de 79.15 à 74.11 dollars suite au dernier rapport gouvernemental sorti aux Etats-Unis, qui faisait état du plus bas niveau de raffinage depuis plus de 25 ans. D’autre part, nous avons assisté à une forte baisse de l’ensemble des métaux précieux, avec notamment l’or qui recule de 1141.90 à 1082.75 dollars. Cette correction nous semble être normale après les hausse incroyables de l’année dernière.

Au Royaume-Uni, les ventes de détail du mois de décembre se situent en légère hausse de 0.3% en rythme mensuel, contre une hausse attendue de 1.1%, alors qu’on avait eu une baisse de 0.3% le mois précédent. En rythme annuel, on est en hausse de 2.1%, contre une hausse attendue de 3.0%, alors qu’on avait enregistré une hausse de 2.7% le mois précédent.

Depuis le séisme ravageur du 12 janvier dernier, la population d’Haïti est jetée dans les rues, sans toit, attendant avec rage l’aide internationale qui tarde. Alors que le marché noir connaît un nouvel essor et que les gangs s’emparent des rues dévastées, la population est à la recherche de ses économies. Les bas de laine des haïtiens sont souvent sous des tonnes de gravas, sous leur maison dévastée ou sous les établissements bancaires qui, à l’instar du palais présidentiel, n’ont pas résisté à la secousse.

Depuis quelques semaines, tous les regards sont tournés vers la Grèce, dont les problèmes économiques pèsent lourdement sur l’Euro. Nous faisons le point de la situation.

Ces derniers jours, le spread entre le rendement des obligations grecques et les obligations allemandes s’est considérablement élargi, surtout à court terme.

Le plan de stabilité grec prévoit de couper les déficits de 12.7% du PIB en 2009 à 2.8% en 2010, ce qui est une tâche extrêmement difficile, surtout que le plan est très dépendant d’une augmentation des revenus, alors qu’il faudrait plus de coupes sombres dans les budgets.

Nous ne pensons pas que la Grèce, ou l’Union européenne dans son entier, puissent se permettre de quitter la zone euro. 

Si la confiance ne revient pas, les pays européens devraient probablement faire un prêt sous conditions draconiennes, c’est-à-dire mettre de facto la Grèce sous tutelle.

Si la Grèce décide de faire défaut, elle ne pourrait plus obtenir de financement et serait obligée d’avoir un budget à l’équilibre, ce qui serait encore plus pénible que les mesures demandées actuellement par le marché.

La monnaie unique européenne ouvrait toujours fragilisée vendredi matin sur le marché des changes, évoluant autour de 1,41 dollar. Certes, l’euro regagnait un peu de terrain face au dollar mais de nombreuses inquiétudes pèsent encore sur la dynamique de la monnaie unique.