Les marchés financiers étaient aux abois depuis plusieurs semaines, attendant désespérément une réaction rapide et efficace de la zone euro afin de gérer le gouffre abyssal de la dette grecque estimé à 350 milliards d’euros. Cette réaction tardive est arrivée hier avec l’annonce d’un plan de sauvetage extraordinaire de la Grèce d’un montant de 158 milliards d’euros. Cette aide, négociée essentiellement sous la houlette de Paris et de Berlin, a apporté une nouvelle bouffée d’oxygène aux marchés financiers. Bien que l’optimisme ait conduit l’EURUSD vers 1.44 dollar, la prudence est encore de mise puisque les marchés attendent avec une certaine anxiété la réaction des agences de notation financière. Surtout, le risque de contagion à d’autres pays de la zone euro n’est pas totalement exclu.
Se voulant rassurant, l’ancien chef économiste du FMI Kenneth Rogoff a commenté aujourd’hui la décision de l’Europe concernant la Grèce. Ce dernier a souhaité minimiser dans une interview au quotidien
Le Monde les conséquences d’une faillite d’un Etat de la zone euro, déclarant qu’ « une faillite d’Etat est finalement assez banale ». Pour cet économiste réputé auteur du best-seller
Cette fois c’est différent. Huit siècles de folie financière, la meilleure solution pour gérer les situations grecque, portugaise et irlandaise serait tout simplement «
d’effacer une grosse partie de (la dette de ces Etats) afin de retrouver de la croissance ». Bien que l’optimisme soit de rigueur pour le moment, il n’exclut pas, dans les mois à venir, une éventuelle sortie provisoire de l’euro de la part de la Grèce ou du Portugal.
Maintenant, les Etats-Unis sont désormais dans le collimateur des marchés alors que l’agence S&P a remis la pression hier soir sur Washington, sans pour autant que le dollar n’en pâtisse réellement face au yen.
Sur le plan du calendrier économique, le principal indicateur publié ce matin fut l’indice Ifo allemand qui a reculé à 112.9 en juillet, confirmant l’hypothèse d’un ralentissement de la croissance allemande.
En dépit de cet indicateur et alors que l’appétit au risque pénalise les valeurs refuge, la parité EURUSD pourrait s’orienter vers la hausse et ce, jusque dans la zone de résistance des 1.4627 sur Fibonacci, si les points de résistances de 1.443, voire 1.4513 sont franchis.
Ensuite, il adviendrait une correction dans la zone du support 1.42- 1.43.
Les moyennes mobiles et les indicateurs techniques sont sur vente en intraday et achat en 200M.
Recommandations du jour : le canal de fluctuations 1,4237 – 1,4437 avec un point pivot de 1.4329 pour le Fibonacci.