Les éléments Forex clés
• L’euro s’apprécie face aux devises majeures
• La France et l’Allemagne progressent
• La Grèce toujours au plus mal
Sur un Forex aux volumes clairement à l’heure d’été, l’euro connaissait un regain face aux contreparties majeures. La paire EURUSD s’appréciait ainsi de 0.42%, avec un pic à 1.2370 dollar pour un euro à la mi-journée hier, avant de repartir en légère baisse au cours de la séance asiatique et en forte hausse ce matin. Ces mouvements erratiques sont dus aux prises de bénéfices et à l’absence de très nombreux cambistes en cette semaine du 15 août. La tendance devrait cependant rester, sur le cour terme, haussière pour la paire forex.
La devise européenne connaissait aussi un plus haut d’une semaine face à la livre sterling à 0.7878. La monnaie britannique pâtissait des résultats moins bons que prévus après les JO de Londres. La capitale britannique n’a en effet pas su concrétiser de la meilleure des manières l’afflux de visiteurs et l’addition pourrait se révéler encore plus élevée que prévue pour les Britanniques.
La tendance est la même face au yen après la publication hier du taux de croissance de l’économie japonaise très inférieur au consensus. La paire EURJPY devrait atteindre 97.5 yens pour un euro au cours de la journée. Les cambistes semblent avoir pris en considération les propos du gouvernement japonais qui annonce depuis longtemps que sa devise est sur-évaluée.
Au niveau macroéconomique, en plus du PIB de la zone euro attendu vers 14h aujourd’hui, sont tombés aujourd’hui les taux de croissance du deuxième trimestre de la France, de l’Allemagne et de la Grèce.
La récession ne semble pas avoir frappé la France puisque le taux officiel publié par l’INSEE ce matin était de 0.0%. Ce chiffre est plutôt encourageant puisque le consensus se portait sur une contraction de l’ordre de 0.1% de l’économie.
Même bonne nouvelle pour Berlin, où la croissance a été de 0.3%, soit un point de base de plus qu’anticipé.
Les deux “locomotives” de la zone euro empruntaient à 1 an hier 6 milliards pour l’Allemagne et 7.1 milliards pour la France à des taux négatifs.
Le produit intérieur brut de la Grèce se contractait dans le même temps de 6.2% sur un an au deuxième trimestre sous l’effet de la poursuite de la politique d’austérité. Ce chiffre complique davantage la tâche du gouvernement grec qui cherche à convaincre ses partenaires et créanciers internationaux de poursuivre leur aide, alors que le chômage a atteint un niveau record de 23.1% (et même 55% chez les 15-24 ans).
Pour réaliser des économies de 11.5 milliards exigées par la Commission européenne, la BCE et le Fonds monétaire international, Athènes prévoit de relancer un programme qui pourrait conduire à la suppression de 40 000 postes dans la fonction publique.
Le moment est critique pour la Grèce, les inspecteurs de la troïka devant rendre en septembre leur avis sur le déblocage d’une nouvelle tranche du plan de sauvetage de 130 milliards d’euros consenti à Athènes.