Aux Etats-Unis, on discute déjà d’un ralentissement du QE entrepris il y a moins d’un an. La situation économique du pays s’améliore graduellement, gage d’efficacité de la politique monétaire menée par la FED. Pourquoi ne pas appliquer la même stratégie en Europe?
La politique monétaire de rachat de dette et d’injection de liquidité menée par la FED semble être à premier abord la solution idoine pour résoudre la crise de la dette en Europe. Mais en y regardant de plus près, la FED et la BCE ne sont pas confrontées à la même situation: l’une rachète de la dette sans risque, l’autre est confrontée aux menaces grecque, espagnole, italienne, et portugaise. Dans un tel contexte le rachat de dettes est évidemment dangereux pour la BCE.
Ce qui est moins évident cependant, c’est le sentiment d’impuissance qui domine les dirigeants européens. Ni le PIB alarmant de la zone euro, ni les prévisions de croissance moroses, l’inflation ou encore le taux de chômage ne semblent inspirer la banque centrale, toujours dans l’attente d’indicateurs messianiques révélateurs de la direction à prendre. Les récents indicateurs économiques en zone euro “ne permettent pas” d’orienter la politique monétaire et de réunions en réunions, la mise place de nouvelles mesures politiques est sans cesse repoussée.