Une amélioration des fondamentaux américains
L’amélioration significative de la lecture du PIB américain au troisième trimestre a permis au billet vert de gagner du terrain. L’estimation initiale de 3,9% a été largement dépassée puisque c’est un chiffre impressionnant de 5% de croissance qui a été annoncé.
Il s’agit du rythme d’augmentation le plus rapide depuis une décennie. Ces gains reposent principalement sur les améliorations constantes du marché du travail et la baisse des prix du pétrole.
Avec cela, les acteurs du marché espèrent plus que jamais une hausse des taux de la fed pour le courant de l’année et cela entraine un soutien du dollar sur le forex. Ces derniers s’attendent, en effet, à voir des données économiques encore plus impressionnantes dans les mois à venir, l’impératif majeur rappelons-le, pour que Yellen envisage une intervention sur les taux d’intérêt.
Des faiblesses économiques au Japon
L’économie japonaise a quant à elle essuyé une série de chiffres décevants au cours de la dernière semaine de décembre. L’inflation a ainsi continué de ralentir, 2,7% contre 2,9% initialement. En dehors de cela, la production industrielle a diminué puisque le rapport de novembre montre une baisse, 0,6% contre 1% initialement.
Malgré ces chiffres, l’heure n’est pas venue pour la BoJ d’engager des mesures d’assouplissement. En effet, pour l’instant, le yen japonais s’apprécie toujours et il bénéficie même de l’aversion pour le risque de mise en ce moment sur les marchés.
Des taux de dépôt négatifs à la BNS
Peut-être une des plus grandes surprises de cette fin 2014, la décision de la BNS de mettre en œuvre des taux de dépôts négatifs. Bien que certains réclamaient une forme d’assouplissement de la banque nationale suisse au cours des derniers mois, les traders ont été surpris de voir Thomas Jordan et ses hommes passer à l’action.
Avec des taux de dépôt négatifs, la BNS facture maintenant les banques commerciales et autres institutions financières pour laisser une partie de leurs réserves de liquidité dans la chambre forte de la banque centrale. Cette initiative vise à encourager l’activité de prêt, qui pourrait alors soutenir les dépenses et l’inflation. La BNS protège donc sa monnaie puisque cela pourrait conduire à une dépréciation monétaire.
Chute des prix du pétrole
Les prix du pétrole ont régulièrement baissé depuis l’année dernière et cela pourrait continuer dans les mois à venir. Alors que certaines économies ont bénéficié de ce phénomène, d’autres pays comme la Russie et les pays de l’OPEP préfèreraient voir la fin de ces baisses de prix. Au cours des derniers jours, certains membres de l’OPEP ont même exhorté les hauts responsables d’annoncer une réduction de la production afin de freiner l’offre et augmenter les prix.
Si le phénomène perdure dans les mois à venir il constituera incontestablement un thème majeur du marché des changes d’autant plus si les dirigeants de l’OPEP refusent de prendre des mesures. La chute des prix du pétrole pourrait, en effet, contribuer à faire glisser le cours d’autres produits.
La politique de la zone euro
Autre thème ayant émergé récemment, les changements de politique en zone euro et en particulier la tenue d’élections anticipées en Grèce. Gardez à l’esprit que le vote de confiance du début décembre a déjà pesé sur la monnaie unique car cela suggère que la Grèce n’est pas en mesure d’obtenir des fonds pour se renflouer. Notez que la monnaie européenne est particulièrement sensible aux nouvelles relatives aux problèmes de la dette.