Les victoires de la sénatrice Hillary Clinton dans le Rhode Island, l’Ohio et le Texas n’auront certes pas contribué à la relance du dollar sur le marché des changes mais pourraient tout du moins, à long terme, redonner confiance aux ménages américains tant son programme économique est crédible.
Pour l’instant, le dollar s’est légèrement repris sur le marché des devises à la faveur de la publication de l’ISM et des délcarations de Jean-Claude Trichet.
En effet, la publication lundi des résultats de l’industrie manufacturière aux Etats-Unis a redonné un peu de souffle au dollar. Pour autant, l’enthousiasme n’est pas de mise car la publication d’autres statistiques, envisagées comme défavorables et renforçant le risque de récession, devraient avoir lieu au cours de cette semaine, ce qui pourrait de nouveau faire chuter le dollar face aux devises internationales.
Certains cambistes ont également mis la reprise du dollar sur le compte des déclarations du gouverneur de la BCE selon lesquelles Washington est en faveur d’un dollar fort.
Néanmoins, les analystes s’accordent pour estimer cette reprise comme temporaire et n’écartent toujours pas une nouvelle baisse des taux de la Fed.
Par ailleurs, les répercussions du ralentissement américain se font sentir au Canada. En effet, la Banque du Canada vient de réduire son taux directeur d’un demi point de pourcentage, le faisant passer de 4% à 3,5%. Elle a annoncé également qu’il faudra probablement encore augmenter le degré de détente monétaire dans un avenir proche afin de maintenir l’équilibre entre l’offre et la demande globales et atteindre la cible d’inflation de 2%.