La newsletter hebdomadaire du marché des changes du 26 octobre 2012
La crise de la dette pèse toujours sur le continent européen. Le dernier Sommet Européen n’a pas rassuré les cambistes vu que le délai de mise en place de la supervision bancaire a été repoussé de quelques mois. Mercredi, la conférence de presse de Mario Draghi était donc très attendue par les marchés. En Espagne, la victoire électorale de Mariano Rajoy aux élections régionales a quelque peu réconforté les investisseurs sur les nouvelles réformes d’austérité menées par le pays pour maitriser sa dette. C’est Moody’s qui a semé la panique en dégradant de deux crans la note attribuée à cinq régions du pays. La décision de l’agence de notation a entrainé une hausse du taux obligataire espagnol à 10 ans qui s’établit désormais à 5.53%. La demande d’aide auprès du MES se fait toujours attendre et les cambistes perdent peu à peu patience.
Toujours en Europe, les indicateurs macroéconomiques n’ont malheureusement pas renversé l’aversion pour le risque qui a régné sur les marchés cette semaine. La France et l’Allemagne ont affiché un indice manufacturier PMI en dessous des prévisions faites par les analystes. Ils attendent à présent un PIB espagnol en recul de 0.4% au troisième trimestre.
Les rumeurs concernant une intervention de la BoJ en faveur d’un assouplissement quantitatif Sont de plus en plus audibles. Les cambistes demeurent cependant dans l’attente de la réunion de la banque, prévue le 30 octobre. La semaine prochaine s’annonce plutôt mouvementée du côté du Japon, d’autant plus que le pays doit à présent faire face à une chute de ses exportations en septembre. En effet, la balance commerciale nippone s’est affichée à 980.3 milliards de yens en septembre, soit plus du double de celle enregistrée en août. Pour ne rien arranger, le conflit sino-japonais nourrit les inquiétudes.