
Le vrai problème de la zone euro n’est pas bancaire mais monétaire
Nouveau choc pour les marchés financiers hier à l’approche de la clôture en Europe lorsque le président de l’Eurogroupe, Jeoren Dijsselbloem, a eu le tact d’affirmer que Chypre pourrait servir de modèle pour les prochaines crises bancaires qui pourraient, au passage, ne pas attendre des années avant d’émerger.
En d’autres termes, les dépôts ne sont plus sanctifiés, comme ce fut pourtant le cas depuis des décennies, lors de la gestion d’une crise bancaire. Un tel sentiment d’insécurité permanente ne devrait certainement pas rassurer les Espagnols ou les Italiens qui s’inquiètent de l’état financier de leurs banques.
Il faut cependant reconnaître que le plan trouvé pendant la nuit de dimanche à lundi rend la dette chypriote beaucoup plus soutenable qu’elle n’aurait pu l’être avec un prêt de la part du FMI ou un accord similaire.
A l’austérité et aux réformes structurelles qui prennent place sur le continent, il faut maintenant ajouter la possibilité que les dépôts ne soient plus totalement en sécurité. Les petits déposants à Chypre ont été finalement épargnés par la taxe mais le modèle est désormais en place. Les dépôts ne sont plus intouchables.