L’information fait le tour des journaux en Europe.
Depuis plusieurs jours, Axel Weber, gouverneur de la banque centrale allemande, est sur un siège éjectable. Jusqu’à présent, il était pressenti pour prendre le relais du français Jean Claude Trichet à la tête de la BCE après huit années de bons et loyaux services.
La date fatidique est pour novembre 2011, soit dans pile un an.
Cependant, en l’espace de moins d’une semaine, l’allemand a réussi brillamment à se mettre à dos le président Sarkozy mais aussi son mentor Jean Claude Trichet.
Sarkozy n’a jamais été un grand supporter de Weber dont il ne soutient pas les vues orthodoxes en matière de politique monétaire. Il est d’ailleurs plutôt satisfait de voir Trichet prendre sa retraite, le français étant assez proche des positions allemandes. Les détracteurs de l’allemand font d’ailleurs remarquer que Weber, contrairement à son concurrent direct l’italien Draghi (voir CV), n’a pas la stature internationale nécessaire pour prendre la tête de la politique monétaire de la zone euro. Argument qui n’a pas fait mouche jusqu’à présent à Berlin qui est totalement derrière Weber.